Bertrand Gauguet joue le saxophone alto dans des contextes solo ou collectifs d’improvisation de musiques nouvelles. Également compositeur de musique électronique, il a produit de très nombreuses pièces et bandes-son originales pour la danse, le cinéma et la radio. Il réalise aussi des enregistrements de terrain pour des pièces radiophoniques, des films ou des dispositifs pour le spectacle vivant. Ses intérêts explorent les jeux des fréquences et leur réfraction, la multiphonie, les sons situés aux seuils de l’audible, le souffle et plus largement le son comme support de méditation. Sa discographie compte à ce jour une vingtaine d’albums édités par des labels européens. Il a été lauréat de la villa Kujoyama à Kyôto en 2011

Collaborations avec Sophie Agnel, Tetuzi Akiyama, Pascal Battus, Mike Bullock, Cyprien Busolini, Xavier Charles, Michel Doneda, Isabelle Duthoit, Ensemble Un, Grands Lacs, Andy Guhl, Franz Hautzinger, Robin Hayward, Insub Meta Orchestra, Thomas Korber, Eric La Casa, Thomas Lehn, Toshimaru Nakamura, Eddie Prevost, Éliane Radigue, Carol Robinson, Tetsu Saïtoh, John Tilbury. Vidéastes : Christian Barani, Anne Durez, Christian Merlhiot. Chorégraphes : Catherine Contour, Sophiatou Kossoko, Sidonie Rochon.

Detours often lead to more thrilling goals because they open up new perspectives. Franz Hautzinger has taken long and bendy detours and turned to many dead ends, he has spent years without instrumental activity and has made a hopeful new start. All this, those victories and defeats, this “History from the Total Crash to ‘Emergency Individualism’”, as he himself described it, made Franz Hautzinger the highly profiled musical personality that he is today.

Born on March 11, 1963 in Seewinkel, Burgenland, a Hannibal Marvin Peterson concert at Jazzgalerie Nickelsdorf was the young trumpeter’s “awakening experience”. He studied at the Jazz department of today’s Art University in Graz from 1981 to 1983 until lip palsy forced him to take a six year total break from trumpeting. After moving to Vienna in 1986 he started in 1989 to explore the trumpet in his very own and un-academic way. He became attached to the circles around Christoph Cech and Christian Mühlbacher, played in the Big Band “Nouvelle Cuisine” and the octet “Striped Roses”; the CD “Zong of se Boboolink”, which he recorded with saxophonist Helge Hinteregger and which was influenced by sampler collages was the first personal CD statement. His 10 month stay in London provided new ideas and contacts, amongst others Kenny Wheeler, Henry Lowther, John Russel, and Steve Noble. Hautzinger assimilated the stimuli in very different ways: in „Regenorchester“ („Rain Orchestra“) with its changing instrumentation, in the quartet with Helge Hinteregger, Oren Marshall and Steve Noble as well as in the trio “Speakers’ Corner” with guitarist Martin Siewert and drummer Wolfgang Reisinger.

The conscious decision to avoid electronic sound sources but to still comprehend the development of digital music on the trumpet – the quarter tone trumpet purchased in 1997 – were decisive stages for the creation of Franz Hautzinger’s sensational solo trumpet CD “Gomberg” (2000) on which he presented this new until then unheard cosmos of sound that he had developed on his instrument. Hautzinger positioned himself with “Gomberg” at the front line of the international improvisation avant-garde; collaborations and CD records with Derek Bailey, the “AMM” veterans Keith Rowe and John Tilbury as well as Axel Dörner, Christian Fennesz or Otomo Yoshihide, and Sachiko M followed. The step into the world of decelerated sound microscopy and from 2003 on the re-discovery of musical sensualism, the confrontation of his trumpet sounds with groove and tunes (“Regenorchester XI” and XII) can be considered as important stages in his development. Franz Hautzinger teaches at the Vienna Music University since 1989, is a member of the Berliner Ensemble “Zeitkratzer” since 1999 and received comissions from Klangforum Vienna amongst others. He is a globetrotter whose unmistakeable musical signature is known from Vienna to Berlin, London to Beirut, or in Tokyo, New York, and Chicago. Franz Hautzinger has shown that even in times where postmodernism is history an instrument can still be reinvented.

(Andreas Felber, translated by Astrid Donaubauer)

Didier Lasserre est né à Bordeaux en 1971. Ses racines musicales sont le free jazz et l’improvisation, qu’il pratique depuis une vingtaine d’années, et dont beaucoup de disques et de concerts à travers l’Europe et au delà sont le témoignage. Depuis toujours et de manière paradoxale vis-à-vis de son activité de percussionniste « free », il s’est intéressé à ce que l’on appelle communément le silence, ainsi qu’aux dynamiques très douces, travaillées comme un passage pour accéder à cette zone silencieuse.

Ainsi, quelque soit l’instrumentarium choisi et le nom qu’il lui donne, il tente, de manière préméditée ou non, “d’inventer l’instrument tel qu’il est” (pour ici détourner Robert Bresson) : attaché avant tout à la qualité et à la profondeur du son, à la mémoire, à l’attente, à l’oubli, sur ces quelques surfaces vacantes choisies pour l’occasion, et questionnant à chaque fois le mystère de l’écoulement du temps.

De 2017 à 2020, il a été artiste associé du Théâtre des Quatre Saisons, scène conventionnée Musique à Gradignan, et reçoit en 2018 une bourse à l’écriture de l’Office Artistique de la Région Nouvelle Aquitaine (OARA) pour sa pièce « Silence was pleased », crée fin 2019 / début 2020.

Il commence par étudier la Musique irlandaise, d’abord en autodidacte, puis avec l’accordéoniste irlandais Martin O'Connor, ce qui se concrétise par une quatrième place au Fleadh Cheoil en Irlande. Dans les débuts 1980, une tournée en Algérie, dans le Mzab, avec la troupe de théâtre de l'ARETE à Besançon, dirigée par Madjid Madouche achève de l'ouvrir à d'autres styles musicaux.

Il s’intéresse à d’autres univers musicaux comme le rock ou la chanson auprès de Pascal Mathieu et Dupain, les musiques traditionnelles dans le cadre de son duo avec Emmanuel Pariselle, ou de la formation «Le Bal» (Coup de cœur de l'Académie Charles-Cros 2004). Avec le contrebassiste de jazz James Mac Gaw (Magma, One Shot), il fonde le Christian Maes Quintet, à la frontière des musiques du monde et du jazz. Il a également été accordéoniste dans le Van Gogh de Maurice Pialat (cf. la scène de bal au bord de l'Oise).

Son intérêt pour les musiques du Proche-Orient l’amène à créer un spectacle “Les Orientales” à Amman (Jordanie) et Beyrouth (Liban) en compagnie de musiciens orientaux et européens. En partenariat avec Georges Roux de la Maison Saltarelle, il élabore le premier accordéon diatonique à quart de ton. Depuis 2017 travaille aux côté de Jacques Di Donato et l équipe de Bords de Mhère sur les musiques improvisées, nouvel espace de liberté pour son accordéon.

Il est un des premiers a s'intéresser a l'électrification de l'accordéon diatonique, utilisation d'effets, saturations, samples, ouvrant ainsi de nouveaux horizons qu'il exploite en compagnie d'une groove box, de quelques samples et de Laurent Dacquay au sein d'Oyun.